Anne-Françoise SCHMID

afschmid@free.fr

Mariée, une belle-fille (1972) et une fille (1993).


Titres et fonctions









Fonctions antérieures



AFS travaille en philosophie contemporaine et en épistémologie. Les deux sujets ne sont pas étrangers et sont reliés par le problème de la possibilité de la comparaison des philosophies entre elles. La philosophie contemporaine a élaboré des outils pour comprendre à la fois son unité et sa multiplicité, que ce soit dans la tradition continentale ou anglo-saxonne, et le rapport qu’une philosophie instaure avec les sciences informe indirectement sur la façon dont elle pense ses relations avec les autres philosophies, telle est l’hypothèse d’AFS. De cette manière, ses travaux se sont dès le début inscrits sur une double portée. Comprendre par exemple les liens entre les philosophies anglo-saxonnes (analytiques et pragmatistes) et françaises, qui ont été longtemps contestés, permet de voir dans des distinctions classiquement admises entre les concepts de science et de philosophie, des images particulières, historiquement datées, des unes et des autres, telles qu’elles sont réfractées dans la philosophie des sciences.


Son programme de recherche a pour but d’élaborer les conditions d’un nouvel usage des descriptions épistémologiques de la science et de la philosophie par le moyen de la notion d’hypothèse revisitée. Plutôt que de développer « la » philosophie des sciences, on se donne les moyens d’examiner les interactions entre ces deux pôles pris au pluriel, afin de lever les apories actuelles dans l’étude de leurs relations. D’où l’intérêt pour l’interdisciplinarité. Contre l’alternative trop large entre objectivisme et relativisme, elle propose d’autres possibles par une pensée des ordres de savoirs et de leurs relations.

Les questions principales, qui tiennent compte de l’état actuel de l’épistémologie, peuvent être rassemblées en quelques problèmes :

1° Comment évaluer l’autonomie relative des sciences et des philosophies ?

2° Que faire des méta-discours construits par l’épistémologie pour identifier les sciences ?

3° Quelles interactions entre philosophies et sciences (importance de la question du style dans leurs rapports) ? Sur cette dernière question, AFS dirige un groupe de recherches, associé aux Archives Poincaré, Academos.

4° L’oubli de la notion d’hypothèse et comment une « épistémologie des hypothèses » est-elle possible ?

5° Une pragmatique des philosophies ?

Dans le contexte d’un développement énorme des sciences et de mort annoncée de la philosophie, il est nécessaire d’inventer des méthodes pour transformer les discours habituels. En lieu et place de méta-discours pour les identifier, on propose des hypothèses permettant de postuler une identité propre des sciences ainsi qu’une identité des philosophies. La méthode allie à la fois minimalisme (dans les traits distinctifs) et complexité (dans les effets observés).


Activités dans l’édition 



- Membre du Comité de rédaction de 3 revues scientifiques :




- Directrice de la collection « Transphilosophiques », aux éditions Pétra, Paris.




I. ACTIVITÉS EN MATIÈRE DE RECHERCHE


Domaine de recherches : philosophie des sciences et philosophie contemporaine






Les publications sont classées par leurs objets, la philosophie des sciences et l’histoire des sciences au tournant du 20ème siècle : Poincaré, Russell, Couturat (de 1.1 à 1.3.3), et leurs suites historiques : relations entre les philosophies anglo-saxonnes et continentales (de 1.4 à 1.5.3) ; philosophie des sciences et épistémologie générales (de 1.6 à 1.6.4) ; les pratiques de sciences contemporaines, principalement liées aux activités d’enseignement : le CERN, la conception en ingénierie, la modélisation, l’interdisciplinarité (de 1.7 à 1.7.6) ; les conséquences de la conception et la modélisation sur l’épistémologie et la philosophie des sciences, enfin leurs effets en philosophie contemporaine (de 1.8 à 1.8.4).




Objets de recherches  et publications :


Philosophie et philosophie des sciences : Poincaré, Russell, Couturat.

Poincaré 

1.1.2 Ouvrages sur Poincaré




1.1.3 Articles sur Poincaré 





1.1.4 Conférences sur Poincaré :




Bertrand Russell et Louis Couturat :


1.2.1 Édition 


Il s’agit de la correspondance philosophique et scientifique la plus importante qu’il reste de Russell, de même que de Couturat. Les lettres des deux auteurs sont en français, à l’exceptions de notes cursives de Russell, prises en lisant les articles de Poincaré dirigés contre lui. Les polémiques entre Poincaré, Russell et Pierre Boutroux sont très présentes dans ces lettres.


1.2.2 Articles sur Russell et Couturat


1.2.3 Conférences sur Russell et Couturat 




Travaux sur Russell :


1.3.1 Organisation d’un n° de revue en collaboration




1.3.2 Articles sur Russell


- 1990 : « Une pensée vraie est meilleure que la meilleure éthique. Essai sur la clarté chez Russell », Hermès 7(1990)221-245. J’ai accordé le droit d’éditer deux lettres de Russell dans le même numéro.



1.3.3 Conférences sur Russell






Compte-rendus sur des auteurs contemporains ou qui suivent Poincaré, Couturat, Russell : philosophie analytique et philosophie continentale

Relations entre philosophie continentale et philosophie analytique (suite)

1.5.1 Articles 





1.5.2 Comptes rendus attenants — domaine français




1.5.3. Conférences




Philosophie des sciences et épistémologie



1.6.1 Ouvrages





1.6.2 Articles




1.6.3 Compte-rendus






1.6.4 Conférences





La science contemporaine : sciences lourdes, modélisation, conception en ingénierie, technologie


1.7.1 Ouvrage





1.7.2 Contribution à un ouvrage collectif





1.7.3 Articles



1.7.4 Compte-rendu

- Nicolas Bouleau, « Philosophies des mathématiques et de la modélisation », in : Natures, Sciences, Sociétés, vol. 9 n° 2 (2001)71-72.




1.7.5 Conférences




1.7.6 Organisation d’un colloque international


- « Savoirs et Éthiques de l'ingénieur », 9-11 décembre 1992, INSA de Lyon, Centre des Humanités.





Philosophie générale


1.8.1 Contribution à un dictionnaire




1.8.2 Articles


Identities. Journal for Politics, Gender and Culture, vol. 2, n°2, Winter 2003 (texte français avec une traduction en macédonien), pp. 49-61.



1.8.3 Conférences





1.8.4 Travaux non publiés








II. ACTIVITÉS EN MATIÈRE D’ENSEIGNEMENT

AFS a enseigné dès l’âge de 21 ans en lycée, principalement le latin. Elle a été ensuite, dès l’âge de 22 ans, assistante diplômée à l’Université de Neuchâtel (philologie classique), enfin boursière du Fonds national Suisse de la Recherche Scientifique durant 5 ans (philosophie et épistémologie).


À partir de 1980, elle a été professeur invité à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, et, dès 1988, Maître de conférences à l’INSA de Lyon.


Cette position de philosophe parmi les scientifiques n’est pas facile. Il ne suffit pas de prendre son service, mais de créer les conditions d’une acceptation dans un établissement scientifique d’un enseignement de philosophie, d’épistémologie et d’éthique.

La philosophie : il s’agit de représenter les courants philosophiques contemporains auprès des élèves, de leur montrer les relations entre leurs activités de scientifiques et d’ingénieurs avec la façon dont sont pensés les grands problèmes contemporains du point de vue philosophique.


L’épistémologie : il s’agit de sensibiliser aux modifications de la pratique scientifique contemporaine, de la théorie à la modélisation, de les préparer aux méthodes de conceptions, aux questions aussi qu’impliquent l’interdisciplinarité et la complexité.


L’éthique : il s’agit de guider les élèves dans leur découverte des conséquences éthiques du développement scientifique et technologique actuel.


De plus, lorsque AFS a pris son service à l’INSA, il n’était pas complet, et ne concernait que deux départements. Aujourd’hui, AFS est en sur service et enseigne dans sept départements.


Cette insertion n’était pas possible sans une intégration solide dans le travail scientifique, susceptible de justifier son action dans une école d’ingénieurs.




Ce sont ces activités qui lui ont permis, progressivement, de construire son poste à l’INSA. Les élèves suivent ses cours de façon beaucoup plus attentive lorsqu’ils prennent conscience que AFS est chercheur et publie dans son domaine. AFS tient à enseigner dans toutes les années de la formation, de la 1ère à la 5ème année. Elle enseigne en DEA en psychologie, à Lyon 2. De plus, pendant cinq ans, AFS a créé et animé une « Boutique de philosophie » à l’INSA, permettant à tout personnel et élève de venir parler de problèmes philosophiques.


AFS participe à un BQF interdisciplinarité, qui lie les Humanités et BIM/BB, sur les questions de bioéthique, engageant des professeurs de biologie, d’écriture, de théâtre et de philosophie, aboutissant à une « Journée éthique ».


Mais il ne fallait pas resté coupé des milieux universitaires où se trouvent les compétences de sa discipline, la philosophie. C’est pourquoi AFS, durant tout ce temps, a également poursuivi un enseignement universitaire, principalement à Télédix-Nanterre (Université de Paris X). Ses derniers cours ont pour titre :


AFS suit des mémoires à l’Université de Nanterre (sur la notion de milieu chez Uexkull, sur la notion d’hypothèse chez Russell et Hintikka, sur le problème de la multiplicité des philosophies chez Guéroult, Vuillemin et Laruelle, sur le principe de précaution), elle a co-dirigé une thèse à Nancy, et suivi deux autres thèses. (Sur Poincaré, sur Couturat, sur la modélisation et la simulation en morphogenèse des plantes).


C’est la difficulté d’un enseignement de philosophie dans une école d’ingénieur : il faut trouver moyen à la fois de s’insérer parmi les scientifiques comme philosophe, mais il faut également rester compétent dans sa discipline, qui, par définition, n’est pas représentée dans le lieu d’enseignement — difficulté qui se répète au niveau de la recherche. Cette situation suppose un engagement et une quantité de travail considérables. Sans compter que les lieux institutionnels d’insertion (enseignement, équipe de recherches, laboratoires) ne peuvent être tous sur le même lieu, ce qui multiplie les responsabilités.

III. RESPONSABILITÉS ADMINISTRATIVES




  1. INSA de Lyon, 72ème section: membre élu

  2. INSA de Lyon, 11ème section: membre du même établissement pour une autre section

  3. Université de Reims, commission élargie de philosophie: membre élu de la 72ème section d’un autre établissement.