Offre de post-doctorat (01/10/2019-30/09/2021)

Les collaborations inter- et transdisciplinaires dans les sciences de la
durabilité. Une analyse des relations dans les réserves de biosphère

Dans tous les domaines et à l’échelle globale, l’heure est aux
collaborations. La science est concernée
au premier chef : les collaborations y connaissent un essor général,
particulièrement marqué dans les
sciences de la durabilité. L’idée prévaut selon laquelle les
caractéristiques des problèmes
environnementaux auxquels nous sommes désormais confrontés ne permettent
pas aux seuls
chercheurs de les appréhender correctement et de leur apporter des
réponses pertinentes. Les
chercheurs sont vivement encouragés à travailler avec des collègues
d’autres disciplines et des
acteurs opérationnels et à le faire savoir.
Ce post-doctorat s’inscrit dans le projet ANR COLLAB2 (2019-2023) qui
s’intéresse à trois dispositifs
(les réserves de biosphère, les zones ateliers et les observatoires
hommes-milieux) qui entendent
contribuer à plus de durabilité en favorisant les collaborations inter-
et transdisciplinaires. Il s’agira
d’étudier ces collaborations à partir du cas des réserves de
biosphère, où des chercheurs et un
ensemble diversifié de collectifs inventent de nouvelles manières de
travailler ensemble.
Le post-doctorat cherchera à produire une analyse équilibrée des
collaborations, qui rende compte à
la fois de leurs apports et de leurs difficultés, de leurs coûts et de
leurs limites. Il les appréhendera au
niveau des institutions, des sites où elles se déploient et des individus
et rendra compte de leurs
multiples dimensions – matérielles, cognitives, relationnelles,
affectives, ainsi que de leur évolution
sur le temps long. Pour cela, il s’appuiera sur une enquête mixte, qui
combinera i) une approche
qualitative fondée sur une immersion dans un petit nombre de terrains et
des entretiens dyadiques
semi-directifs ; ii) une approche quantitative par questionnaire auprès
des personnes impliquées
dans des recherches dans les réserves de biosphère. Il contribuera au
débat académique sur les
collaborations inter- et transdisciplinaires et sur les sciences en
société à l’Anthropocène, et
favorisera la réflexivité des acteurs et des institutions impliqués dans
des structures collaboratives.
Le post-doctorat se déroulera à Dynafor (Toulouse). Il sera codirigé par
Christine Hervé (CR CNRS en
biologie végétale) et par Isabelle Arpin (HDR en sociologie à Irstea).
Le candidat ou la candidate devra être titulaire d’une thèse en
sociologie et devra disposer d’une très
bonne connaissance de la sociologie des sciences et si possible de la
sociologie de l’environnement. Il
ou elle devra être capable de dialoguer avec les chercheurs en sciences de
la durabilité et montrer un
goût prononcé pour le travail d’enquête, qualitatif et quantitatif. Il
ou elle devra avoir une forte
capacité à travailler en équipe, une excellente capacité de rédaction
et une bonne maîtrise de
l’anglais et si possible oral.
Les candidatures (CV, lettre de motivation, rapports de thèse, lettre(s)
de recommandation) sont à
effectuer avant le 30 septembre auprès de Christine Hervé (christine.herve@inra.fr) et
d’Isabelle
Arpin (isabelle.arpin@irstea.fr).
Pour plus de précisions, prendre contact avec elles, par mail ou par
téléphone (Christine Hervé : 05
61 28 55 60 ; Isabelle Arpin : 04 76 76 27 39).