Les collaborations inter- et transdisciplinaires dans les sciences de la
durabilité. La fabrique de nouvelles relations dans les Observatoires
Hommes-Milieux (OHM)

Dans tous les domaines et à l’échelle globale, l’heure est aux
collaborations. La science est concernée au premier chef : les
collaborations y connaissent un essor général, particulièrement marqué
dans les sciences de la durabilité. L’idée prévaut selon laquelle les
caractéristiques des problèmes environnementaux auxquels nous sommes
désormais confrontés ne permettent pas aux seuls chercheurs de les
appréhender correctement et de leur apporter des réponses pertinentes.
Les chercheurs sont vivement encouragés à travailler avec des collègues
d’autres disciplines et des acteurs opérationnels et à le faire savoir.

Cette thèse s’inscrit dans le projet ANR COLLAB² (oct. 2019-sept.
2023). Ce projet s’intéresse à trois institutions (les réserves de
biosphère, les zones ateliers et les observatoires hommes-milieux) qui
entendent contribuer à plus de durabilité en favorisant les
collaborations inter- et transdisciplinaires. Il s’agira d’étudier ces
collaborations à partir du cas des observatoires hommes-milieux (https://www.inee.cnrs.fr/fr/ohm), où des chercheurs et
un ensemble diversifié de collectifs inventent de nouvelles manières de
travailler ensemble.

La thèse cherchera à produire une analyse équilibrée des
collaborations, qui rende compte à la fois de leurs apports et de leurs
difficultés, de leurs coûts et de leurs limites. Elle les appréhendera
au niveau des institutions, des sites où elles se déploient et des
individus et rendra compte de leurs multiples dimensions – matérielles,
cognitives, relationnelles, affectives, ainsi que de leur évolution sur le
temps long. Pour cela, elle s’appuiera sur une enquête mixte, qui
combinera i) une approche qualitative fondée sur une immersion dans un
petit nombre de terrains et des entretiens dyadiques semi-directifs ; ii)
une approche quantitative par questionnaire auprès des personnes
impliquées dans des recherches dans les réserves de biosphère. Elle
contribuera au débat académique sur les collaborations inter- et
transdisciplinaires et sur les sciences en société à l’Anthropocène,
et favorisera la réflexivité des acteurs et des institutions impliqués
dans des structures collaboratives.

La thèse se déroulera au LPED (Marseille). Elle sera codirigée par David
Dumoulin (IHEAL-CREDA, MCF, HDR) et par Carole Barthélémy (LPED, MCF).

Le candidat ou la candidate devra être titulaire d’un master en
sociologie qui l’aura familiarisé·e avec la sociologie des sciences et
si possible la sociologie de l’environnement. Il ou elle devra être
capable de dialoguer avec les chercheurs en sciences de la durabilité et
montrer un goût prononcé pour le travail d’enquête, qualitatif et
quantitatif. Il ou elle devra avoir une forte capacité à travailler en
équipe, une excellente capacité de rédaction et une bonne maîtrise de
l’anglais et si possible oral.

 

Les candidatures (CV, lettre de motivation, rapports de thèse, lettre(s)
de recommandation) sont à adresser à partir du 26 août et avant le 30
septembre à Carole Barthélémy (carole.barthelemy@univ-amu.fr)
et David Dumoulin (david.dumoulin@sorbonne-nouvelle.fr).

Pour plus de précisions, prendre contact avec eux par mail ou avec
Isabelle Arpin, coordinatrice du projet COLLAB² (isabelle.arpin@irstea.fr; 04 76
76 27 39).